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Arlet, Suzanne (1895-1988)

  • Autres forme(s) autorisée(s) du nom

    Arlt, Zofia

  • Description

  • Dates d'existence

    1895-1988
  • Présentation

    Suzanne Arlet, pseudonyme d’Emilie Russmann, née le 20 octobre 1895 à Lwow en Pologne (aujourd'hui Lviv, Ukraine), décédée le 26 mars 1988 à Paris. Elle fut bibliothécaire, professeure d'allemand, écrivaine, poétesse, traductrice, féministe, déléguée du Mouvement de la paix, chroniqueuse de théâtre.
    Née dans une famille juive laïcisée depuis plusieurs générations, Suzanne Arlet est élevée par son oncle suite à la mort de ses deux parents. Elle effectue ses études secondaires au Lycée arménien de Lwow, avant de poursuivre des études supérieures à Vienne, où elle apprend l’allemand. Passionnée de lectures et d’érudition dès son plus jeune âge, elle s’initie à la philosophie de Kant et à la théorie de la relativité. C’est au cours de cette période qu’elle compose son pseudonyme : alors que la Première guerre mondiale est déclenchée, elle écrit depuis Vienne, un poème pacifiste, « Eux », publié dans un journal de Cracovie, qu’elle signe du prénom de sa mère défunte, Zofia, et d‘un nom à consonance polonaise et allemande, "Arlt". Après son installation en France dans la seconde moitié des années 1920, elle francise son pseudonyme en y ajoutant un « e », Arlet. Plus tard, elle décrira sa surprise ( dans Ma route est ma demeure, impr. Maury, Millau, 1967) de découvrir que les lettres de son pseudonyme composaient le début et la fin des noms des deux auteurs qui allaient profondément influencer sa vie et son œuvre, Louis Aragon et Elsa Triolet.
    Alors qu'en Pologne, elle exerce le métier de bibliothécaire, à son arrivée en France, elle enseigne l'allemand. C'est ainsi qu’elle rencontre Gustave Durup celui qui deviendra le père de ses enfants et qu'elle épousera par la suite. Leur premier enfant, Henri, nait à Paris le 29 août 1930, le second, Jean, le 8 juillet 1932. Suzanne Arlet obtient la nationalité française le 4 avril 1937. Pendant l'occupation allemande, du fait de ses origines juives, elle doit se cacher avec ses enfants pour éviter les rafles. Elle se marie avec Gustave Durup le 5 mars 1957. Suzanne Arlet exerce à cette période son activité de femme de lettres, depuis la Libération jusqu'à sa mort. Sa rencontre avec Elsa Triolet, compagne de Louis Aragon, est décisive pour son activité littéraire : c'est elle qui l'encourage à publier sa première nouvelle aux Lettres Françaises, en 1949. Entre 1949 et 1979, plus d’une vingtaine de romans, essais littéraires, nouvelles et pièces de théâtre voient le jour, souvent autoédités, mais parfois trouvant leur place chez de petits éditeurs de province.
    Passionnée également par le théâtre, elle fait partie du Syndicat professionnel de la critique dramatique, entre 1962 et 1974. Elle écrit à ce titre des critiques théâtrales dans la rubrique culturelle de la revue Ariane, entre 1953 et 1973.
    En outre, elle traduit des auteurs et poètes polonais qu’elle contribue à faire connaître en France.
    Influencée par les activités littéraires et militantes du couple Aragon-Triolet, elle participe aux mouvements pacifistes et de la jeunesse communiste de l’après-guerre dans l’entourage du PCF. Elle est déléguée du 14eme arrondissement de Paris auprès du Conseil national du Mouvement de la paix, entre 1951 et 1955 et participe à ce titre à différents congrès du Mouvement de la paix sur la question du réarmement allemand. Elle est impliquée dans différents comités nationaux d’action et de soutien, pour les prisonniers politiques et pour la défense des libertés dans les années 1950-1960. Avec Gustave Durup, elle se mobilise en 1953, dans la campagne du PCF, autour du cas Henri Martin, devenue une affaire symbolique de la lutte contre la guerre d’Indochine.
    D’autre part, à la même époque, elle fréquente les mouvements des droits des femmes. Elle suit les activités de l’Union des femmes françaises, ainsi que du Mouvement national pour la défense de l’enfance.
    Suzanne Arlet se définissait comme une femme de lettres. Elle a consacré les trente dernières années de sa vie, jusqu’à sa mort en 1888, à écrire.
    En 1983, cinq ans avant sa mort, elle fait don de ses archives au CHS.

  • Fonctions et activités

    Traducteur
  • Militant politique
    Écrivain
    Traducteur
    Activités syndicales
  • Consulter les fonds en lien

  • Sources de la notice

  • Relations avec d'autres entités

  • Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Paris ; 1966-...)
  • Le Centre d’histoire sociale des mondes contemporains est collecteur du fonds.

  • Durup, Gustave (1900-1985)
  • Epoux

Réalisation : Ligeo Archives