Autres forme(s) autorisée(s) du nom
Berger, Georgesidentifiant
ISNI 0000 0000 8159 0209
DescriptionDates d'existence
1900-1992Présentation
Nicolas Faucier (né le 30 mars 1900 à Orléans et décédé le 20 juin 1992 à Saint-Nazaire) fut un ouvrier mécanicien, anarcho-syndicaliste et militant communiste libertaire français. Antimilitariste et pacifiste, il joua un rôle de premier plan dans l'anarchisme français pendant l'entre-deux-guerres.
Issu d'une famille ouvrière nombreuse — il était le sixième d'une fratrie de dix enfants —, Nicolas Faucier quitta l'école après l'obtention de son certificat d’études et commença à travailler dès l'âge de 12 ans dans un garage à Orléans.
En 1918, il s’engagea dans la Marine nationale pour trois ans. Il fut affecté comme mécanicien sur le cuirassé Lorraine stationné dans le Bosphore et assista aux mutineries de la mer Noire en 1919. Pour sa participation aux manifestations de soutien aux mutins, il fut emprisonné et transféré sur un autre navire.
Démobilisé en 1921, Faucier retourna à Orléans où il travailla dans une usine automobile. En 1922, il rejoignit la Confédération générale du travail unitaire (CGTU). L’année suivante, installé à Argenteuil, il adhéra à un groupe anarchiste local et quitta la CGTU pour rejoindre l’Union fédérative des syndicats autonomes dirigée par Pierre Besnard.
En 1923, Faucier entra aux usines Renault à Billancourt, où il devint délégué d’usine. Il organisa une grève en mai 1925, qui entraîna son licenciement. Il devint ensuite un militant actif de l’Union Anarchiste Communiste (UAC), adhérant à la Plateforme d’Archinov, favorable à une organisation structurée des anarchistes. Lors du congrès de 1927, l'UAC devint l'Union Anarchiste Communiste Révolutionnaire (UACR), et Faucier fut nommé administrateur du journal Le Libertaire ainsi que gérant de La Librairie Sociale.
Lors des émeutes d'extrême droite de février 1934, Faucier représenta l’UACR au sein du Centre de liaison des forces antifascistes, participant à l’organisation de la grève générale du 12 février 1934.
En 1936, il fut l’un des principaux soutiens à la révolution espagnole. Aux côtés de Louis Lecoin, il co-fonda le Comité pour l’Espagne libre en août 1936. Il quitta alors son poste de correcteur au Journal officiel pour se consacrer pleinement à la gestion du Centre de ravitaillement des milices antifascistes d’Espagne. En 1937, il devint trésorier de la section française de la Solidarité internationale antifasciste (SIA), qui comptait alors 15 000 adhérents et publiait un hebdomadaire.
Faucier fut arrêté en 1940 pour un article publié en 1938 dans Le Libertaire et condamné à 18 mois de prison. Peu après, en avril 1940, il fut condamné à trois ans de prison par un tribunal militaire pour insoumission. Interné à Orléans puis à Poissy, il fut transféré à Fontevrault. Après 42 mois de détention, il fut placé en détention administrative par les autorités allemandes et envoyé au camp de Rouillé (Vienne). En décembre 1943, il s'évada et, après avoir atteint Orléans, vécut dans la clandestinité jusqu'à la Libération.
Après la guerre, Faucier reprit son travail de correcteur et son militantisme syndical. Il fut actif au sein du Comité syndical des correcteurs et participa au congrès fédéral de 1945. Il collabora régulièrement au journal Le Libertaire, bien qu’il n’ait pas rejoint la nouvelle Fédération anarchiste.
Dans les années 1950, il participa à plusieurs initiatives militantes, notamment le Cercle Zimmerwald fondé par Maurice Chambelland, la revue La Révolution prolétarienne et la coopérative des Éditions Syndicalistes. Il fut également actif dans le mouvement Pour un mouvement syndical uni et démocratique (PMSUD) et soutint la campagne de Louis Lecoin pour le statut d'objecteur de conscience.
En 1968, après avoir pris sa retraite, Faucier s’installa à Saint-Nazaire avec sa compagne Alice. Il continua à écrire pour divers journaux libertaires et présida la section départementale de La Libre Pensée jusqu’à la fin de sa vie.
Fonctions et activités
Ouvrier- Militant anarchiste
Militant politique
Responsabilités éditoriales dans des comités éditoriaux
Activités syndicales Consulter les fonds en lien
Archives en cours de traitement, pour toute information contacter le service des archives.
Sources de la notice
Relations avec d'autres entités
- Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Paris ; 1966-...)
Le Centre d’histoire sociale des mondes contemporains est collecteur du fonds.
Réalisation : Ligeo Archives