identifiant
ISNI 0000 0004 5099 2589
DescriptionDates d'existence
1881-1955Présentation
Albert Paulin, né le 21 novembre 1881 à Levet (Cher) et mort le 30 octobre 1955 à Sayat (Puy-de-Dôme) est un homme politique français.
Engagé très jeune dans le syndicalisme et les mouvements socialistes, dans le Cher, puis dans la Charente, il s'installe en 1905 dans le Puy-de-Dôme, où il déploie une grande activité politique et syndicale. En 1919, il est l'un des cofondateurs du quotidien La Montagne. Après deux candidatures malheureuses en 1914 et 1919, il est député socialiste du Puy-de-Dôme de 1924 à 1940. Il est conseiller général du canton de Clermont-Ferrand-Est.
Secrétaire de la Chambre en 1935, il en est élu vice-président en 1936. Le 10 juillet 1940, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.Il fit partie des huit membres du premier comité de rédaction de l’Effort, journal collaborationniste dirigé par Paul Rives et Charles Spinasse. Mais il se détacha rapidement de ce milieu et se retira à Bayat où il se livra à la culture. Certes, il fut membre du Conseil national de Vichy en 1941 et aussi conseiller départemental. Mais Philippe Serre, l’un des Quatre-vingts qui était son voisin durant cette période, attesta de sa surprise lors de sa nomination et l’attribuait à la volonté de Laval de « ménager les élus de son département ». Il démissionna du Conseil national le 9 janvier 1942. Les Renseignement généraux estimaient que l’assassinat de Marx Dormoy l’avait décidé à cette rupture. Sa prise de position, comme 1er vice-président de l’Assemblée nationale, protestant contre la livraison aux nazis du président Édouard Herriot en septembre 1943 lui valut l’hostilité des autorités. Il rédigea et donna force publicité à une lettre très critique au Maréchal Pétain, lui rappelant que la constitution était toujours en vigueur et qu’il était responsable du sort des représentants de la République. Durant plusieurs mois, il dut se dissimuler sous l’identité d’un ouvrier agricole dans l’Aube, étant recherché par Vichy et les Allemands.
À la Libération, Paulin fut exclu du Parti socialiste au congrès de Paris (novembre 1944). Le Jury d’honneur présidé par René Cassin refusa de le relever de l’inéligibilité le 30 novembre 1945 « considérant que si l’intéressé a eu certaines initiatives louables, notamment en protestant auprès de Pétain, contre la remise aux autorités allemandes du président Herriot, il n’a, toutefois, pas participé de façon active à la résistance contre l’ennemi » (JO du 15 décembre 1945).
Le préfet de l’Aisne de la Libération avait témoigné en sa faveur, rappelant que Paulin avait aidé des réfractaires au STO, protégé des résistants réfugiés, dont lui-même. Avec Philippe Serre, ils attestèrent qu’il avait été tenu à l’écart de la Résistance organisée par la méfiance qu’avait provoqué son vote du 10 juillet 1940. Le Commissaire régional de la République écrivit qu’il « n’a(vait) jamais apporté aucun concours, sous aucune forme, à la politique de Vichy ». Il publia une petite brochure pour justifier son vote politique, distribuée à mille exemplaires auprès de ses amis, et ne fut plus candidat à des élections.
Paulin adhéra au Parti socialiste démocratique de Paul Faure en 1952 et souscrivit pour son journal La République libre de 1953 à 1955.Fonctions et activités
Homme politique- Activités politiques
Militant politique
Activités syndicales
Responsabilités éditoriales dans des comités éditoriaux Domaine
Domaine disciplinaire : SHS6 Mondes anciens et contemporains ; SHS2 Normes, institutions et comportements sociaux.
Sous-domaines disciplinaires : SHS6_1 Histoire ; SHS2_2 Science politique.
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Sources de la notice
Relations avec d'autres entités
- Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Paris ; 1966-...)
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