DescriptionDates d'existence
1895-1988Présentation
Paul Boissel, né le 21 mai 1895 à Sanilhac (Ardèche) et décédé le 13 décembre 1988 à Saint-Privat (Ardèche), fut instituteur et militant syndicaliste engagé. Issu d'une famille modeste, son père était instituteur et sa mère couturière. Il suivit des études au cours complémentaire de Largentière et à l'école primaire supérieure d'Aubenas, avant d'intégrer l'École normale de Privas, puis celle de Lyon, où il poursuivit sa formation d'instituteur jusqu'en 1915.
Pendant la Première Guerre mondiale, il servit pendant deux ans et demi au front avec les Chasseurs alpins. Démobilisé en mai 1919, Boissel s'impliqua activement dans la fondation de la Fédération ardéchoise de l'Association républicaine des anciens combattants, mais la quitta dès 1922, désapprouvant l'orientation communiste promue par Henri Barbusse et Paul Vaillant-Couturier.
En 1918, il épousa Marthe Maisonneuve, institutrice, avec qui il eut cinq enfants. Le couple obtint un poste d'enseignement à Mercuer, près d'Aubenas, où Boissel fut également secrétaire de mairie pendant dix-huit ans. Ils y créèrent une coopérative scolaire et une amicale laïque.
Militant syndicaliste actif, Paul Boissel occupa des responsabilités au sein du Syndicat unitaire de l'enseignement de l'Ardèche de 1921 à 1923, période durant laquelle il se rapprocha de la Ligue syndicaliste de Pierre Monatte. Il contribua également à la diffusion des méthodes pédagogiques de Célestin Freinet dans la région. Contrairement à certains de ses camarades, il resta fidèle à la Fédération unitaire de l'enseignement après 1932 et joua un rôle dans la réunification syndicale au sein du Syndicat national des instituteurs (SNI).
Boissel fut un fervent défenseur des causes laïques et pacifistes. En 1936, il participa à la création de l'Union locale CGT à Aubenas et s'engagea dans les combats sociaux et politiques de son temps. Il fut gréviste lors de la grande grève du 30 novembre 1938. Mobilisé brièvement en 1939, il fut déplacé d'office en 1943 par le régime de Vichy, mais ne rejoignit pas son poste en raison de son état de santé. Il fut réintégré à Mercuer en 1945, avant de prendre sa retraite en 1946.
Paul Boissel continua à militer au sein de l’École émancipée et dans diverses organisations pacifistes, notamment le Comité national de résistance à la guerre et à l'oppression. Il écrivit plusieurs articles, réaffirmant son attachement aux idéaux du syndicalisme révolutionnaire. Son fils, Jacques Boissel, déposa une partie de ses archives au Centre d’histoire sociale du XXe siècle de l’Université de Paris I dans les années 1980.
Fonctions et activités
Instituteur- Activités syndicales
Responsabilités au sein d'une instance institutionelle Consulter les fonds en lien
Archives en cours de traitement, pour toute information contacter le service des archives.
Sources de la notice
Relations avec d'autres entités
- Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Paris ; 1966-...)
Le Centre d’histoire sociale des mondes contemporains est collecteur du fonds.
Réalisation : Ligeo Archives