DescriptionDates d'existence
1949Présentation
Jacques Grangé , urbaniste de métier, fut un militant, discret mais particulièrement actif. Son engagement politique débuta, alors qu’il était lycéen, avec son adhésion à la Jeunesse Communiste. En 1966, suite aux élections ayant vu la reconduction de Charles De Gaulle pour un second septennat, il adhéra au Parti Communiste français et, à son entrée à l’université de Tours en tant qu’étudiant en sciences économiques, à l’Union des étudiants communistes (UEC).
En 1968, Jacques Grangé, toujours étudiant en sciences économiques, quitta l’université de Tours pour celle de Poitiers où il obtint, en 1971, une licence suivie, en 1972, d’un diplôme d’études supérieures. Ce transfert marqua le début d’un long intérêt pour cette ville et sa région. Il y exerça, notamment au début des années 1970, la charge de membre du bureau puis du secrétariat de la ville.
Il entra dans la vie active en 1973 en tant que chargé d’études pour le Groupes d’études et de programmation de la Direction départementale de l’Equipement de la Vienne et occupa ce poste jusqu’en 1980.
Devenue centrale dans la vie politique française, la question de la régionalisation suscita un vif intérêt au sein du PCF. Le Parti confia la charge des affaires en lien avec cette problématique florissante à Félix Damette et Claude Poperen dont Jacques Grangé fit la connaissance au milieu des années 1970. Nouvellement élu au Comité central du PCF, Félix Damette créa en 1976 la Section Région. Prenant la suite de groupes d’études régionaux qui avaient été constitués et avaient fonctionné de manière autonome ainsi que de l’activité du Département aménagement du territoire de la Section économique du PCF, la Section Région eut pour vocation de diriger la réflexion menée au sein de groupes régionaux. Jacques Grangé devint le chef de file du Groupe d’études régional (GER) de Poitou-Charentes.
En 1979, le PCF créa des Comités régionaux, organismes plus politisés où étaient envoyés des délégués du Parti et dont la mission était de contrôler les groupes régionaux chargés de travailler sur la régionalisation. Sur l’invitation de Félix Damette, Jacques Grangé devint à ce moment alors membre de la nouvelle Section Région du Comité central, installée place du Colonel Fabien, et y travailla jusqu’en décembre 1984.
Parallèlement à son activité militante, Jacques Grangé exerça durant cette même période la charge d’assistant parlementaire européen auprès de Félix Damette, alors député européen. Il participa ainsi à l’élaboration des lois de décentralisation, apporta une assistance technique dans la mise en place du statut particulier de la Corse et s’empara de dossiers régionaux et industriels aux thématiques variées (façade maritime, politique forestière et filière bois…).
Durant cette période, son activité de militant et d’assistant parlementaire s’attarda tout particulièrement sur le cas de la Corse, où il fit plusieurs déplacements dans le cadre des élections régionales de 1982 et 1984. Plus tard, bien que n’étant plus affecté aux questions régionales, Jacques Grangé continua de répondre aux sollicitations des élus corses avec qui il resta en contact et ne perdit jamais de vue les évolutions de cette circonscription particulière. Il s’intéressa également, sous la direction de Claude Poporen et Guy Hermier, aux activités maritimes (transport maritime, statuts des ports, questions portuaires) et à l’aménagement de la Loire à propos duquel il suivit les travaux menés au sein de l’Etablissement Public d’Aménagement de la Loire et de ses Affluents (EPALA) qui vit le jour en 1983.
En parallèle de ses activités politiques, Jacques Grangé prit également part à la fin des années 1970 aux actions de la Confédération générale du travail (CGT).
Résidant en Seine-Saint-Denis et plus particulièrement à Noisy-le-Grand, Jacques Grangé fut très actif au sein de la section locale du PCF. Occupant la charge de secrétaire de section (1982-1985), il participa à la préparation des élections municipales de Noisy-le-Grand de 1983 et 1984 et suivit le scandale qu’elles provoquèrent.
En 1984, suite aux résultats décevants réalisés aux élections européennes, le PCF traversa une crise dont les papiers de Jacques Grangé se font l’écho. De la base à la direction du Parti, des voix s’élèvent pour réclamer une rénovation et une refondation mais ces appels, jugés dangereux pour l’unité du Parti, furent rejetés. Les élus et les militants, parmi lesquels Jacques Grangé, ne se reconnaissant plus dans les valeurs et la direction du Parti, prirent progressivement leurs distances avec lui ou le quittèrent. Le Mouvement des Reconstructeurs communistes vit alors le jour et contribua à donner naissance à l’Association de recherche et d'initiatives pour l'autogestion et le socialisme (ARIAS).
A compter de 1985, Jacques Grangé renoua avec ses activités professionnelles initiales, orientées vers le développement économique et l’urbanisme. Il exerça de 1985 à 1987 la fonction de chef du service de développement économique de la ville de Montreuil, de 1987 à 1989, celle de secrétaire général adjoint de Dieppe avant de devenir chargé de mission au cabinet du maire communiste reconstructeur de la ville d’Orly, Gaston Viens, de 1989 à 1992, au moment où ce dernier venait d’être exclu du PCF. C’est lors de cette mission que Jacques Grangé rejoint l’Association de recherche et d'initiatives pour l'autogestion et le socialisme (ARIAS). Très impliqué dans les activités de l’ARIAS, il proposa que soit fondée l’Association pour le Financement d’ARIAS (AFA) dans le but de faciliter le financement les activités et le mouvement des reconstructeurs. Très lié à Gaston Viens, il l’aida à constituer le Mouvement des Elus Progressistes (MEP), association permettant, en parallèle de ce que faisait l’ARIAS, l’expression des élus reconstructeurs.
Désireux de reprendre une activité professionnelle plus technique, Jacques Grangé occupa de 1992 à 1993 le poste de responsable commercial et chargé d’opérations principale au sein de la Société d'économie mixte d'aménagement et de construction du Sud parisien (SEMASEP) avant de devenir directeur de l’Aménagement de la ville de Tremblay-en-France où il s’intéressa notamment aux enjeux d’aménagement du territoire induit par l’aéroport Charles-de-Gaulle.
Désolidarisé du PCF, Jacques Grangé rejoint en 1995 la liste divers gauche « Innover pour réussir » pour les élections municipales de Noisy-le-Grand.
En 2017, Jacques Grangé a soutenu une thèse de doctorat en urbanisme à Sorbonne-université intitulée : Les territoires aéroportuaires comme catalyseurs de la connaissance et source d'innovation pour les métropoles mondiales. De l'airport city à l'aerotropolis ?
Fonctions et activités
Urbaniste- Militant politique
Activités politiques
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Sources de la notice
Relations avec d'autres entités
- Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Paris ; 1966-...)
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