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Livian, Marcel (1901-1988)

  • identifiant

    ISNI 0000 0000 8236 9709

  • Description

  • Dates d'existence

    1901-1988
  • Présentation

    Né le 5 mars 1901 à Braïla (Roumanie), mort le 26 novembre 1988 à Paris. Avocat, puis docteur en droit, militant socialiste S.F.I.O., responsable des questions de l’immigration.

    Elevé dans une famille de moyenne bourgeoisie francophile, Marcel Livian apprit de nombreuses langues dès son enfance. Il fréquenta l’école catholique tenue par des ecclésiastiques allemands, l’école secondaire de Galatz, puis le lycée de Bucarest où il obtint le baccalauréat.
    Etudiant à Paris en 1919, il acheva sa licence en droit à la Faculté de Bucarest en 1925 après avoir effectué son service militaire (novembre 1922-novembre 1923). Adhérent du Parti socialiste roumain, il s’inscrivit au barreau de Bucarest comme avocat, spécialisé dans le droit commercial. Après la mort de son père, sa famille vint s’installer en région parisienne où il fut employé au service du contentieux de la Compagnie des assurances "L’Abeille", puis à partir de 1929, chez un avoué comme clerc tout en poursuivant ses études de doctorat. En 1934, il s’installa à son compte comme conseiller juridique.
    Militant aux Etudiants socialistes depuis 1925, Marcel Livian appartenait à la XXe section du Parti socialiste S.F.I.O. En 1932, il était secrétaire du comité de presse du quartier du Père-Lachaise. Il devint, par la suite, le secrétaire-adjoint du groupe socialiste du quartier. Sur le plan universitaire, il écrivit, en 1936, un ouvrage préfacé par Marius Moutet, alors ministre socialiste, sur Le régime juridique des étrangers en France. Il fut rédacteur en chef de la Revue pratique de Droit international privé, "Les droits civils" jusqu’à son décès en septembre 1936. Il avait contribué à créer cette revue en 1934 sous le contrôle du Parti socialiste S.F.I.O. et la direction effective de l’avocat Maurice Delépine, président du groupe des avocats socialistes, Livian fit des conférences sur la question des étrangers à la Sorbonne ou aux Rencontres internationales animées par Marc Sangnier. Secrétaire-adjoint de l’association "Les Amis des travailleurs étrangers", dont la secrétaire générale était Magdeleine Paz, membre du Centre de liaison des comités pour le statut des émigrés, Marcel Livian publiait des articles juridiques dans la presse socialiste et le mensuel Fraternité, organe des forces du Front populaire militant en faveur du droit des immigrés. Il fut, pour ces raisons, l’une des chevilles ouvrières de la politique du gouvernement du Front populaire en matière d’immigration et participa à plusieurs conférences internationales comme délégué du Parti socialiste.
    Dès la déclaration de la guerre, Marcel Livian s’engagea et fut affecté dans un régiment d’artillerie à Rennes (Ille-et-Vilaine). Démobilisé en août 1940 dans les Basses-Pyrénées, il participa à la Résistance, aux côtés de Daniel Mayer, à Marseille (où il fut traduit devant le Tribunal militaire de la XVe Région en juin 1942), à Grenoble, à Toulouse, puis à Paris, en liaison avec "Ceux de la Résistance". Engagé dans les Forces françaises de l’intérieur, il combattit sur le front de l’Alsace jusqu’en décembre 1944.
    Chargé dans les années trente par le Parti socialiste d’assurer la liaison avec les organisations socialistes juives, il conserva ce contact, pendant la guerre, avec les organisations résistantes, devint conseiller juridique du Centre de documentation et de propagande juive créé en 1943 et rédigea, avec Pierre Stibbe, une brochure anonyme commentant la législation raciale. D’autre part, avec Daniel Mayer, il aida ces organisations juives à diffuser leurs idées.
    Docteur en droit de l’Université de Paris en 1945, naturalisé français en 1946, il ouvrit un cabinet de conseiller juridique qu’il anima jusqu’à sa retraite en 1966. Dans le Parti socialiste S.F.I.O., il occupa les responsabilités de secrétaire de la commission d’immigration et participa aux discussions internes du parti lors de l’élaboration du statut des étrangers dans les années 1945-1949. Membre de la commission des affaires internationales du parti, vice-président de la section française de l’Entraide ouvrière internationale à la fin des années cinquante, il siégeait au Conseil supérieur d’aide sociale. En 1966, il devint délégué permanent de la S.F.I.O. auprès des organisations d’étrangers en France et à la Commission d’études des problèmes de l’Europe centrale et de l’Europe de l’Est fonctionnant sous l’égide de l’Internationale socialiste. Conseiller juridique du Parti socialiste, le bureau du Parti le désigna, en février 1966, membre de la commission de contrôle de la société commerciale du Populaire. En 1963, il participa à la réunion du groupe d’études sur le dialogue public avec le Parti communiste convoquée par le secrétariat de la S.F.I.O. et, deux ans plus tard, figura parmi les personnalités du IXe arr. appelant à voter aux élections présidentielles pour F. Mitterrand.
    En 1982, dans un ouvrage consacré au Parti socialiste et à l’immigration, il rappela l’action du gouvernement du Front populaire et du Parti socialiste S.F.I.O. en faveur des étrangers.Toujours membre du Parti socialiste, de la Ligue des droits de l’homme et du citoyen, il participait aux activités de plusieurs associations (Comité parisien des anciens combattants, Association nationale des anciens combattants de la Résistance, engagés volontaires nationaux) et des groupes professionnels juridiques.

  • Fonctions et activités

    Avocat
  • Militant politique
    Activités syndicales
    Responsabilités éditoriales dans des comités éditoriaux
    Responsabilités au sein d'organismes nationaux et/ou internationaux
    Réalisation de la recherche
    Résistance (Seconde Guerre mondiale)
  • Domaine

    Domaine disciplinaire : SHS6 Mondes anciens et contemporains.

    Sous-domaine disciplinaire : SHS6_1 Histoire.

    Thèmes de recherche : histoire du travail, histoire sociale des conflits, des guerres et des organisations internationales, histoire des migrations et des sociétés coloniales et postcoloniales, histoire sociale des représentations, histoire des mouvements sociaux, de la militance et de la politisation des mondes populaires.

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  • Consulter les fonds en lien

  • Sources de la notice

  • Relations avec d'autres entités

  • Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Paris ; 1966-...)
  • Le Centre d’histoire sociale des mondes contemporains est collecteur du fonds.

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