identifiant
ISNI 0000 0000 8130 3740
DescriptionDates d'existence
1870-1957Présentation
Né et mort à Arles (Bouches-du-Rhône) : 2 juillet 1870 - 27 septembre 1957, employé, puis représentant de commerce, militant socialiste et député.
Issu de famille provençale de professions artisanales, il dut interrompre ses études à l’âge de douze ans, muni du certificat d’études primaires, son père étant décédé. Employé de commerce à Arles, il devint en 1890 représentant d’une carrière de pierre à bâtir de Fontvieille, « Le Croissant », dont il écoulait la production dans la région et jusqu’en Espagne. En 1919, il s’occupa d’une coopérative à Billancourt (Seine), puis fut journaliste et notamment, de 1921 à 1923, secrétaire général du Populaire.
Le journalisme l’avait d’ailleurs attiré dès son entrée dans la vie militante. À dix-huit ans, la politique le passionnait déjà : le milieu familial qui en débattait l’y incita, il assista très jeune à des réunions royalistes. Mais, par une réaction de son tempérament indépendant, sous l’influence des réflexions d’un jeune salarié nourri de lectures, il alla vers le socialisme. En 1892, il créa un journal de tendance socialiste Le Petit Arlésien. En 1894, il fonda à Arles un groupe socialiste dont il fut secrétaire, « le Réveil social », de tendance guesdiste. Le 10 octobre 1895, il présida à Arles une réunion de protestation contre la campagne de Madagascar, Zévaès y prit la parole. En 1899, il représenta « le Réveil socialiste » d’Arles au 1er congrès général des organisations socialistes à Paris, salle Japy. Il fut aussi délégué au congrès de la salle Wagram (1900) et l’un des fondateurs de la Fédération d’Unité socialiste révolutionnaire des Bouches-du-Rhône
En 1898, Sixte-Quenin fut candidat socialiste aux élections législatives dans l’arrondissement d’Arles. Il est élu en 1910 comme député dans l’arrondissement d’Arles. En 1914, Sixte-Quenin vint en tête contre Jean Granaud, deux candidats radicaux-socialistes et un candidat républicain. Il l’emporta sur Granaud au scrutin de ballottage. En 1919, Sixte-Quenin avait pour colistier Félix Gouin et Éyriés dans la circonscription d’Aix-Arles. Il fut battu. Il ne se représenta pas en 1924, mais reprit la circonscription d’Arles en 1928. En 1932, Sixte-Quenin l’emporta au ballottage contre Dominique, Ripert et Chauvet. En 1936, les radicaux, ses principaux adversaires, pratiquèrent contre Sixte-Quenin la tactique qui lui avait été profitable en 1910 et, combinée avec la poussée communiste, elle lui coûta son siège. Son désistement assura l’élection du candidat du Front populaire, Mouton. Alors, il démissionna de la mairie d’Arles où il avait été porté à l’occasion d’une crise municipale à la fin de 1934. Il avait déjà été adjoint au maire radical Nicolas pour quelques années après 1900 et avait marqué son passage à la mairie par la création de la Bourse du Travail et des premières cantines scolaires.
Parlementaire actif, Sixte-Quenin portait à la tribune du Parlement la langue claire, souvent ironique et caustique dont il usait comme journaliste. Il fut le porte-parole du groupe socialiste contre le militarisme et le colonialisme. Il combattit vivement la loi des trois ans et, pendant la guerre de 1914 à 1918, il se rangea dans la fraction pacifiste d’abord minoritaire. Le 12 décembre 1911, il défendit l’idée que « le colonialisme n’a pas pour le pays de très heureux effets économiques » (Le Petit Provençal, 13 décembre). En 1925, il combattit l’action de la France en Syrie et entra en rapports avec le leader nationaliste Riad Bey As. Solh. Il préconisa l’évacuation du territoire sous mandat parce que la Syrie lui paraissait mûre pour l’indépendance et surtout parce que les dépenses de prestige lui semblaient inutiles et trop lourdes pour le peuple français. Son anticléricalisme, toujours en éveil, rendait Sixte-Quenin plus que réticent devant l’idée du suffrage des femmes tant que ces dernières resteraient sous l’influence de l’Église. Il fut un adepte du malthusianisme démographique : dès avant 1914, il préconisa la restriction des naissances pour les foyers populaires.
Après le congrès de Tours (décembre 1920), Sixte-Quenin demeura, avec la minorité de sa fédération et du Parti, dans la SFIO. Il témoigna d’un anticommunisme assez virulent. Il se rangeait dans le courant animé par Léon Blum, hostile à la participation ministérielle. À l’issue du congrès de Nancy (1929) qui débattit des questions scolaires et de la défense laïque, Sixte-Quenin fut porté à la CAP du Parti socialiste. Son échec électoral de 1936 et la guerre qui survint peu après marquèrent la fin de sa vie politique active à laquelle il survécut de longues années.
Fonctions et activités
Député- Responsabilités éditoriales dans des comités éditoriaux
Militant politique
Journaliste Domaine
Domaine disciplinaire : SHS6 Mondes anciens et contemporains
Sous-domaines disciplinaires : SHS6_1 Histoire
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Sources de la notice
Relations avec d'autres entités
- Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Paris ; 1966-...)
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