identifiant
ISNI 0000 0000 8360 0001
DescriptionDates d'existence
1876-1972Présentation
Né le 21 janvier 1876 à Précy-sous-Thil (Côte-d’Or), mort le 16 mars 1972 à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) ; fonctionnaire à l’Assistance publique de Paris ; syndicaliste ; socialiste ; coopérateur ; historien de la coopération.
De famille paysanne et ouvrière, J. Gaumont entra comme boursier au collège de Saulieu et y demeura jusqu’au moment où le principal du collège fut nommé à Saint-Nazaire. Gaumont passa dans cette ville la première partie du baccalauréat moderne. Il échoua à la seconde partie et devait entrer au lycée de Dijon pour doubler la classe de philosophie et préparer en même temps le concours d’entrée à Saint-Cyr, lorsque, sur un coup de tête, il renonça et préféra s’engager dans l’armée. Il fut incorporé au 22e régiment d’artillerie à Versailles et fut rapidement nommé sous-officier.
Revenu à la vie civile, Gaumont passa un concours pour entrer à l’administration de l’Assistance publique de Paris. Il fut affecté pendant deux ans à des bureaux de bienfaisance, ce qui lui fit connaître de près la vie misérable des classes populaires, puis au Service central des Enfants assistés de la Seine.
En 1906, avec les ouvriers du faubourg Saint-Antoine, il fonda une société coopérative de consommation « la Famille du XIe ». D’autre part, il avait fait la connaissance, entre 1905 et 1908, d’Hubert Lagardelle et de son Mouvement socialiste auquel il collabora auprès de Philippe Landrieu et de Jean Longuet.
La Fédération socialiste de Dijon confia à Gaumont, à deux reprises, un mandat de délégué fédéral aux VIIIe puis Xe congrès national de la SFIO en 1911 et 1913. Mais surtout, il y eut Mutschler dont la rencontre et la fréquentation déterminèrent la vocation primordiale de Gaumont vers la Coopération et firent de lui un chaleureux partisan de l’Unité coopérative française réalisée en 1912.
Mobilisé à Lyon pendant la guerre de 1914-1918, Gaumont put consulter les archives municipales et eut en main des collections importantes de journaux et de documents de police. D’autre part, il eut accès aux archives du journal Le Progrès et cela lui permit d’étudier le mouvement ouvrier à Lyon et en particulier l’activité des coopérateurs de la région. La guerre terminée, il reprit, sous une forme nouvelle, le projet d’un livre d’or de la coopération française qui lui avait été suggéré dès l’unité. Ce fut l’Histoire générale de la coopération française de ses débuts à 1914, qui parut en 1924.
Il professa à l’École coopérative fondée par François Simiand et fut l’un des fondateurs de l’Office central de la coopération à l’école dont il occupa le poste de secrétaire général de 1930 à 1948 et dont il demeura le trésorier adjoint. Il fut aussi membre du conseil supérieur de la coopération au ministère du Travail, depuis sa fondation en 1918 jusqu’à la guerre de 1939.Pendant les années d’occupation allemande, habitant Saint-Maur-des-Fossés, Gaumont garda un contact suivi par correspondance et par lettres avec son ami Gaston Prache, président-directeur de la SGCC et responsable du Mouvement coopératif français devant les autorités civiles françaises et militaires allemandes. Avec Georges Boully (père) et Georges Fauquet, il l’aida souvent de ses conseils et lui fournit un précieux soutien moral. Il l’aida aussi activement, avec Louis Blanchard et Fernand Cattier à maintenir contre les exigences et menaces extérieures, l’existence du Mouvement coopératif scolaire et de son Office central, que Prache présidait depuis la maladie de Bugon en 1939. Il devint secrétaire général de l’OCCE dès 1945, à la demande de Prache et resta pour cet organisme un administrateur fervent et dévoué jusqu’à ce que ses forces amoindries lui interdirent les déplacements à Paris. Au moment des événements douloureux de 1944-1945 survenus au sein de la direction des organismes SGCC, il n’approuva pas les attaques portées contre Gaston Prache. Il a consigné dans ses Souvenirs de nombreuses pages à ce sujet.
En fin d’année 1945, il avait signé le Manifeste coopératif lancé par ses amis Bernard Lavergne, Fauquet, Boully (père) et Gaston Prache, et fondé avec eux l’Association des Amis de la Coopération au bureau de laquelle il siégea deux ans, jusqu’à la mort de cette organisation dont les débuts avaient été prometteurs.
Sous les auspices de la FR parisienne il donna plusieurs conférences dans les années « cinquante » sur le Pacte d’Unité, la doctrine coopérative, Jaurès coopérateur, toutes éditées en brochures.
En plus de sa participation à la vie de l’OCCE, Gaumont avait apporté sa précieuse et compétente collaboration, pour ce qui concernait la partie coopérative, à l’œuvre menée par Jean Maitron du Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier français, une collaboration dans laquelle il fut secondé pendant trois ou quatre ans par le professeur coopérateur Jacques Gans et que Prache poursuivit « post mortem » de Gaumont à la demande des héritiers du défunt en 1972, selon le vœu que celui-ci leur en avait exprimé. Ce fut aussi l’origine du rassemblement en un Fonds commun des archives publiques et personnelles conservées par chacun de ces deux militants coopérateurs au cours de leur existence.Fonctions et activités
Fonctionnaire- Activités syndicales
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Sources de la notice
Relations avec d'autres entités
- Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Paris ; 1966-...)
Le Centre d’histoire sociale des mondes contemporains est collecteur du fonds.
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