Ferdinand Lot, historien médiéviste, a succédé à son maître Arthur Giry en 1900 comme maître de conférences à l'École pratique des hautes études. En 1909, il rejoint la Faculté des Lettres de Paris, où il devient professeur titulaire en 1920. Il a laissé 36 carnets (1899-1939), précieux témoignage de sa carrière et de son suivi des élèves.
Ces carnets, dont certains sont signés, consignent avec minutie des informations sur ses cours, année après année, jour après jour. Lot y note le nom de...
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Ferdinand Lot, historien médiéviste, a succédé à son maître Arthur Giry en 1900 comme maître de conférences à l'École pratique des hautes études. En 1909, il rejoint la Faculté des Lettres de Paris, où il devient professeur titulaire en 1920. Il a laissé 36 carnets (1899-1939), précieux témoignage de sa carrière et de son suivi des élèves.
Ces carnets, dont certains sont signés, consignent avec minutie des informations sur ses cours, année après année, jour après jour. Lot y note le nom de ses élèves, qu'ils soient nouveaux ou anciens, ainsi que leurs absences. Il y détaille également les sujets enseignés, les devoirs assignés, et ajoute parfois des remarques personnelles sur les réflexions et le comportement des étudiants.
Parmi les élèves cités, figurent des noms tels que Marc Bloch, Gaston Cohen, Marcel Mauss, Delmas, Giard, De la Porte, Imbert, Bourgin, et Martin-Chabot, pour qui il note des observations telles que « très rares » ou « irréguliers ». Dans certains cas, il ne mentionne que les noms de famille, tandis que dans d'autres, les prénoms sont également indiqués.
Les carnets présentent certaines singularités matérielles : des papiers buvards y sont parfois ajoutés afin d'éviter que l'encre ne tache les pages suivantes. Parfois, Lot écrit dans les deux sens du carnet, commençant une nouvelle année à partir de la dernière page et remontant vers le début, plutôt que de suivre l'ordre chronologique des pages précédemment utilisées.
Les inserts sont des bouts de papier ou des menus (cartes de vins). Ces inserts, bien que souvent anodins, témoignent de la vie quotidienne de l’époque et de l'attention que Lot portait à l'organisation de ses notes.
Le dernier carnet se termine le 19 juin 1937, et l'insert final suggère qu'il ne l'a plus utilisé après cette date. Plusieurs carnets sont inachevés, laissant apparaître des pages encore blanches.