Notice descriptive
CNRS IHTP ARC 125 - Papiers Delphin Debenest (1907-1997)
C’est avant tout le récit des années de guerre d’un sous-officier : la « drôle de guerre», la campagne de 1940dans la Somme, la débâcle. Fait prisonnier à Pithiviers, Jean-Henri Penavaire est envoyé en Allemagneau stalag IX A et IX B. Suivent ensuite une série de courtes lettres qu’il adressait à sa femme durant sa captivité. On y retrouve les préoccupations essentielles d’un prisonnier, l’attente du courrier et des colis notamment, ainsi que les conditions de vie au quotidien dans un stalag.
« Carnet de guerre 11 août 1939 – 25 juin 1940 » et « Notes de Buchenwald- Holzen » :
Cet ensemble est constitué de deux documents, l’un et l’autre retranscrits dès 1945 à partir de notes prises sur le vif et clandestinement pour le second.
Dans ses « Carnets de guerre », Delphin Debenest, jeune substitut du procureur à Niort (Deux-Sèvres), fait le récit de sa mobilisation dans le service auxiliaire comme secrétaire du colonel dans un HOE (hôpital d'évacuation) puis en tant que commis-greffier dans un tribunal militaire de la IIe armée. Tout au long de ses notes, il déplore l'état d'esprit des officiers et l'impréparation à cette guerre nouvelle. Affecté dans la région de Sedan, il évoque le choc de la Blitzkrieg, la « débandade» de certaines unités françaises, l'intensité des attaques aériennes de la Luftwaffe, les files de réfugiés, la hantise de la cinquième colonne, le moral désastreux des troupes françaises, la débâcle de son unité jusqu’à Albi.
Ses « Notes » tenues alors qu’il est substitut du procureur à Poitiers (1941-1944), abordent d’abord son engagement dans la Résistance(agent de renseignement du réseau franco-belge « Delbo-Phoenix » puis du réseau « Mousquetaire ») et son arrestation par la Gestapo, le 27 juillet 1944. Elles traitent ensuite de sa déportation. Transféré le 16 août 1944 de Compiègne au camp de Buchenwald, il arrive le 15 septembre 1944 au Kommando d’Holzen. Sont évoqués les éprouvantes conditions de transport, les brutalités à l'arrivée, la dureté des conditions de détention, les relations avec ses compagnons et avec les autres déportés, les conflits avec les kapos de la « zone grise » et avec les détenus d’Europe de l’Est, le sort particulier des Juifs. Il relate également son évasion en avril 1945 lors du transfert du camp sur Bergen-Belsen, et de son rapatriement à Bruxelles le 25 avril 1945.
De 1945 à 1946, Delphin Debenest a été membre de la délégation française au procès de Nuremberg.
Sous autorisation.
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