Ce fonds comprend des archives qui couvrent toute la biographie et toute la carrière politique d’André Marty. Ceci tient au moment de constitution de ce fonds, qui correspond à la dernière période de la vie de Marty, de 1944 à 1956. Ces archives regroupent donc les documents qui l’ont accompagné dans ses dernières années, et tout particulièrement après 1952, dans un repli qui fut aussi un retour sur soi. Dans ce sens, ces archives renvoient au constant travail de collecte mené par André Marty au fil des différents moments de sa vie. Elles traduisent également un travail de relecture ou de réappropriation de ces périodes.
Les deux premières boîtes du fonds André Marty contiennent des documents personnels mais aussi les cartes d’adhérents à plusieurs organisations comme le Parti communiste français, des associations etc. On y trouve également quelques archives de Raymonde Marty, ainsi que des agendas pour la période 1935-1956.
Les boîtes 3 à 5 renferment des archives ayant trait aux mutines de la mer Noire : documentation, témoignages, papiers concernant la 4ème édition des Heures glorieuses de la mer Noire, mais aussi des archives se référant à l’exclusion d’André Marty de l’Association des anciens de la mer Noire en 1952.
Les boîtes 6 à 7 concernent les activités de responsable local et de dirigeant national du PCF pour la période antérieure à la Seconde Guerre mondiale : résolutions et circulaires du PCF, élections municipales, quelques archives sur L’Humanité, conférences.
Les boîtes 8 à 10 ont trait aux activités en tant qu’élu du XIIIe arrondissement de Paris, notamment les élections municipales de 1929 et de 1935, les élections législatives de 1936 (importante collection d’affiches) et la participation d’André Marty au conseil municipal de Paris.
Les archives concernant la guerre civile espagnole et les Brigades internationales sont conservées dans les boîtes 11 et 12. On y trouve une importante documentation variée datant de cette période mais aussi des documents rassemblés dans un but historique, notamment des témoignages, les relations avec les volontaires d’autres pays. Certaines archives ont également trait à l’Amicale des volontaires de l’Espagne républicaine. Certains de ces documents ont été numérisés et sont accessibles en ligne à partir de l'inventaire, "Papiers personnels", Guerre d'Espagne.
Les boîtes 13 à 17 concernent la période de l’Occupation et la Résistance. Là aussi des documents rassemblés par André Marty sur cette période. On y trouve également des archives témoignant d’un travail biographique sur les fusillés communistes. Une collection de publication (brochures, tracts et journaux clandestins) est également intéressante, de même que des documents relevant des activités du Parti communiste français clandestin. Ces boîtes sont à rapprocher de la boîte 18 dont les documents font référence à la libération de Paris mais aussi à la réorganisation des structures du PCF suite à la guerre.
Les boîtes 19 à 35 témoignent de l’activité d’André Marty en tant que dirigeant du PCF. Parmi diverses thématiques abordées, il convient de souligner notamment les documents se référant au travail idéologique, aux questions d’éducation, à la politique des cadres, à la sécurité et la vigilance, à l’emprisonnement de Jacques Duclos, à la propagande, à la jeunesse, aux questions paysannes et viticoles, à la question coloniale et à la politique internationale mais aussi la relation avec les partis frères. Les boîtes 20 à 25 contiennent des cours donnés dans les écoles centrales de formation du PCF. Enfin, les boîtes 32 à 35 se réfèrent principalement à la fédération de la Seine et aux activités du Parti communiste français dans le XIIIe arrondissement.
Les archives relevant de ses responsabilités de parlementaire communiste se retrouvent dans les boîtes 36 à 40. Parmi divers sujets abordés, les archives qui sont les plus abondantes concernent les débats, projets de loi et interventions d’André Marty autour de la réorganisation de la Société nationale d’études et de construction de moteurs d’aviation.
Les chercheurs s’intéressant à « l’Affaire Marty » pourront consulter les boîtes 41 à 43 qui renferment les archives y ayant trait : documents autour de l’exclusion d’André Marty du PCF, correspondance de militants sur l’affaire, préparation de sa défense, affaire Lavezzi, actions engagées par André Marty contre la presse, notamment la presse communiste et enfin la rédaction de l’ouvrage L’Affaire Marty.
Les boîtes 44 à 47 contiennent les documents ayant trait aux activités d’André Marty hors du Parti, une fois qu’il en a été exclu, notamment ses activités parlementaires en dehors du Parti communiste français, mais également des correspondances politiques, notamment avec les trotskistes Daniel Lafièvre et Pierre Franck, mais aussi avec Renaud Jean.
Les boîtes 48 à 52, mais aussi 53 et 54 témoignent de la volonté d’André Marty de conserver des documents dans un but plus historique, ainsi on retrouve de la documentation sur l’histoire du Parti communiste français ou encore sur l’histoire et les grandes figures du mouvement ouvrier.
L’ensemble de la correspondance, qui pour la grande majorité n’avait pas été inventoriée, se retrouve dans les boîtes 55 à 62.
Enfin, les boîtes 63 à 71 renferment l’ensemble des documents iconographiques du fonds. Dessins, diplômes etc. offerts à André Marty, photographies (personnelles, marine et mer Noire, URSS, importante collection de photographies sur la guerre d’Espagne, activités politiques d’André Marty), plaques de verre (en particulier sur la révolte des vignerons du Midi et sur les évènements de la mer Noire) et enfin deux boîtes de cartes postales triées selon un classement thématique (tourisme, guerre d’Espagne et Brigades internationales, marine, mer Noire, mouvement ouvrier, essentiellement Commune de Paris, URSS, démocraties populaires et partis frères).
