Recherche générale dans les fonds

L’intérêt du fonds qui résulte de l’activité politique du député Jean Charlot, réside dans l’illustration de la vie politique d’un élu de la SFIO, tant dans sa dimension nationale que dans sa dimension locale (département du Var). Le fonds est principalement constitué de coupures de presse, de correspondance, de documentation interne à la SFIO, de publications et de dossiers thématiques établis par Jean Charlot en personne. On y trouvera également quelques papiers personnels.

Le classement du fonds s’articule autour de six parties.

La première partie est consacrée aux activités de la SFIO en général. Elle aborde notamment les différents congrès de la SFIO, les élections législatives et sénatoriales, le référendum sur la constitution de 1958, ainsi qu’une collection du Bulletin intérieur parti socialiste SFIO.

La deuxième partie décrit l’action du groupe socialiste à l’Assemblée nationale et l’activité personnelle de Jean Charlot en tant que député. Le lecteur pourra y trouver une importante collection de dossiers thématiques élaborés par Jean Charlot au cours de ses mandats de député.

La troisième partie est dévolue à la scission au sein de la SFIO résultant en la création du Parti socialiste unifié (PSU) puis du Parti socialiste autonome (PSA).

La quatrième partie relate les relations que le député Jean Charlot entretenait avec le département du Var dont il est originaire. Outre quelques dossiers thématiques sur des problématiques locales, un nombre important de dossiers est consacré à la vie de la Fédération socialiste du Var et aux élections cantonales.

La cinquième partie est constituée par des coupures presses classées par ordre chronologique ainsi que par des publications diverses.

La sixième partie comprend quelques papiers personnels.

Le fonds Jean Grobla comprend les documents produits et rassemblés par Jean Grobla au cours de ses activités militantes. Membre du PCF jusqu'en 1969, et du Comité National de l'Union des étudiants communistes (UEC) de 1963 à 1965, J. Grobla a conservé la production de l'UEC durant ces années, laquelle constitue une part importante de ce fonds. Ces documents témoignent des questionnements émergeants dans le mouvement communiste international au cours des années soixante, et de leur impact sur ce militant. Celui-ci se rapproche en 1968 des Comités d'Initiative pour un Mouvement Révolutionnaire, peu avant la dissolution de la cellule à laquelle il appartenait, en 1969. L'engagement de J. Grobla dans ces comités, portés par des dissidents communistes, des anarchistes et des trotkistes de tendance pabliste, marque un tournant dans son engagement militant, qui, dès lors se poursuivra aux côtés de la Tendance Marxiste Révolutionnaire de la IVe Internationale (TMR-IV, pabliste).

On trouve ainsi dans ce fonds la trace de ses engagements postérieurs, et notamment au sein de l'Alliance Marxiste Révolutionnaire (AMR), dont le chemin croise brièvement celui du PSU, en constituant dès 1974 sa tendance "B", pour scissionner en 1977 et fonder, avec des militants de la LCR (groupe "carrefour"), les Comités Communistes pour l'Autogestion, auxquels J. Grobla participera activement entre 1979 et 1981.

Parallèlement, J. Grobla rassemble de nombreux documents sur les luttes de libération nationale, et de révolte contre la bureaucratie des régimes des pays de l'Est, témoignage de l'intérêt marqué de la tendance "pabliste" pour ces mouvements.

Par ailleurs, ce fonds regroupe divers éléments collectés par Jean Grobla au fil de son itinéraire militant, qu'il s'agisse de documentation (tracts, brochures et périodiques) liée aux mouvement révolutionnaires et d'extrême-gauche des années soixante et soixante-dix, ou de nombreuses coupures de presse.

Le fonds Chauvin est fortement lié aux engagements politiques de son producteur, Jean-René Chauvin. Ses archives témoignent de la vie politique et intellectuelle de la gauche communiste non affiliée au PCF des années 1930 aux années 2000, soit 70 ans d’histoire.

Avant 1939, le fonds d'archives alimenté par le jeune Chauvin, comprend une série complète du journal « Le Bulletin Communiste », des articles et textes de Trotski, une correspondance (militante et personnelle), des coupures de presse relatives à la gauche révolutionnaire (trotskiste et Pivertiste) et des documents relatifs à la constitution de la IVème Internationale.

Les archives formées durant la guerre correspondent à l’activité clandestine de Chauvin jusqu’à son arrestation et sa déportation (journaux clandestins, tracts « internationalistes », etc.). Nous retrouvons ensuite le manuscrit de Chauvin correspondant à son livre « un trotskiste dans l’enfer nazi » (analyse de la déportation et de ses origines suite à son expérience concentrationnaire) et divers documents concernant d’autres témoignages des camps.

Les documents des années d’après-guerre regroupent un grand nombre de publications du courant trotskiste (publications internes du Parti communiste Internationaliste notamment).

Après l’éclatement du PCI (1947), Chauvin s’implique et archive les documents relatifs à la Yougoslavie de Tito (où il a séjourné une année). Il archive par ailleurs les documents relatifs aux regroupements, en France, de courants de la gauche non stalinienne. Citons le RDR (auquel participe Chauvin, avec Jean-Paul Sartre et David Rousset), puis les différentes formes que prendra « la Nouvelle Gauche » (CAGI, UGS…), incluant les engagements pour l’indépendance de l’Algérie et la déstalinisation. L’amitié de Chauvin avec des militants du POUM espagnol (comme Wilebaldo Solano) se traduit par des archives concernant les publications de la Batalla.

Puis l’engagement de Chauvin dans le PSU à partir de 1963 se reflète dans les archives des publications liées au PSU, dont celle de Chauvin, « Initiative socialiste » .Les archives de 1968, concernent surtout des documents relatifs à la résistance à la répression des organisations « gauchistes ».

Après 1969, Chauvin archivera les documents (matériel militant, bulletins et journaux) relatifs aux débats internes à la Ligue Communiste en lien avec l’actualité de l’époque, jusque dans les années 1980.

Ce fonds comprend également un éventail des divers petits mouvements ou tentatives de rassemblement de la gauche « rouge et verte » dans les années 1990. L’engagement de Chauvin dans l’association Sarajevo, lors de l’éclatement de la Yougoslasvie et du conflit bosniaque permet de retrouver des publications et des textes internes à l’association. L’activité de Chauvin se retrouve par ailleurs dans le travail de mémoire concernant les camps de concentration et dans sa participation à des conférences regroupant victimes des camps nazis et du goulag stalinien. Il intervient également dans des présentations destinées au milieu scolaire.

Le contexte de la fin de l’URSS se traduit dans les archives de Chauvin par des documents de recherches sur les victimes du stalinisme (trotskistes en particulier) et sur une enquête très fournie concernant l’Affaire Pietro Tresso dit Blasco (assassinat de 4 militants trotskistes dans le maquis wodli tenu par le PCF en Haute-Loire).

La correspondance militante et personnelle de Chauvin (correspondance avec Yvan Craipeau, Marcel Thourel, et bien d'autres) permet aussi de retracer la vie d'un militant de « la gauche de la gauche » dont l’évolution est à situer dans une analyse prosopographique de ce milieu social.

Le Fonds Jean Zyromski rassemble tous les papiers conservés par Zyromski à l’exception de :

1. Les dossiers saisis par la police allemande le 22 juin 1940. Selon une note manuscrite, ils concernaient l’Internationale ouvrière socialiste, l’antifascisme, la politique extérieure et des congrès nationaux (Toulouse : 1934, Paris : 1936, Montrouge : 1938, Nantes : 1939).

2. Des dossiers sur la Fédération communiste du Lot-et-Garonne remis à cette Fédération.

3. Quelques papiers personnels détenus par la famille, en particulier des lettres adressées d’Espagne à sa femme (1936-1939).

Le fonds Mai 68 de la Bibliothèque Maitron du Centre d'histoire du XXe siècle contient des documents ayant trait aux événements de mai-juin 1968 à la Sorbonne et plus généralement dans le milieu universitaire et de la recherche. Ces documents furent collectés par Jean Maitron, pendant les événements de Mai, et rassemblés dans le Recueil "La Sorbonne par elle-même" réalisé en juillet 1968 par Michelle Perrot, Madeleine Rebérioux et Jean Maitron (Le Mouvement social, n°64).

A ce premier fonds, viennent s'ajouter des dons successifs de décembre 1968 à 1986, qui permettent aujourd'hui de disposer d'un ensemble documentaire d'une grande ampleur et d'une extrême richesse sur les événements de mai et juin 1968 à Paris et en Province.

Le fonds d’archives né de ces apports successifs rassemblait originairement 84 cartons d’archives et 13 volumes de documents reliés.

Les archives du fonds Mai 68 du CHS contiennent :

Des tracts : ils constituent la grande majorité du fonds : tracts imprimés des organisations nationales et de mouvements politiques, tracts ronéotés des comités d’action, des mouvements étudiants et/ou ouvriers de toute nature. Le terme 'tract' peut aussi indiquer : les affichettes, brochures, circulaires et autres papillons de propagande ou d'information, illustrés ou non. La conservation de ces tracts est d'autant plus importante que ce type de document, du fait de sa large diffusion et de sa multiplication dans les nombreuses antennes touchées par le mouvement, fut moins systématiquement conservé.

La production scientifique provenant des commissions de travail ou des comités de grève fondés en mai 68 : comptes-rendus d’assemblées générales ou de réunions, rapports, motions adoptées, communiqués et déclarations, projets de réforme, notes d’information, documents de travail de tout genre, etc.

Des dossiers de recherche sur des thèmes spécifiques et propres au contexte de mai 68 : la répression universitaire, la réforme de l’enseignement, les nouvelles structures universitaires, les élections présidentielles de 1969, etc.

13 volumes reliés qui contiennent un large ensemble de tracts et de documents divers reçus en un don par le CHS, en décembre 1968. Un inventaire établi par le CHS se trouve dans le volume n°1.

Des périodiques : rares ou moins rares, parus principalement en mai et juin 1968. Ce fonds témoigne d'une presse engagée qui a couvert minutieusement l'événement.

Ces documents concernent majoritairement le milieu universitaire et scolaire, mais aussi celui de la recherche (avec notamment 5 boîtes consacrées au C.N.R.S. et à leurs travaux sur les événements de mai 68) et du travail et ont été pour beaucoup récoltés à Paris, et en région parisienne. Enfin, on pourra aussi effectuer des recherches sur ce fonds de manière géographique, une distinction Paris/Province ayant été faite pour les archives concernant les établissements d'enseignement.

Les archives datent pour la plupart de mai-juin 1968 mais couvrent, pour certains, la fin de l’année, ainsi que la préparation des élections de juin 1969. Les archives concernant le S.N.E.Sup en particulier s'étendent sur une période allant de 1965 à 1970. Les périodiques touchent également une période plus large. Les tracts, qui constituent une majeure partie du fonds, étaient peu souvent datés, des annotations peuvent cependant apporter une indication sur les dates de diffusion.

Ce fonds rassemble les documents relatifs aux activités professionnelles, militantes et personnelles de Marcel Hasfeld, syndicaliste révolutionnaire et coopérateur. Il contient les seules sources primaires connues de la Librairie du Travail (LdT), coopérative ouvrière d’édition, fondée par Marcel Hasfeld en 1917 et dont il fut le principal artisan. Le fonds donne également accès aux activités militantes de Marcel Hasfeld postérieures à son engagement dans la Librairie du Travail qui fut dissoute en 1939.

En dépit de l’interruption des activités de la coopérative, ce fonds d’archives montre la continuité des engagements de Marcel Hasfeld dans des associations militantes et des syndicats et précise sa trajectoire politique. Ainsi, les nombreuses correspondances concernent non seulement la période d’existence de la LdT, mais se poursuivent également après sa mise en faillite. Malgré son adhésion à la Section française de l'internationale communiste dans l’entre-deux-guerres, Marcel Hasfeld critiquait les grandes lignes du Parti et en fut exclu en 1927, en raison de ses convictions syndicalistes révolutionnaires. Dans les années 1960, il entretient une longue correspondance (la plus volumineuse du fonds) avec Jacques Courtois, animateur du groupe de communistes dissidents, "Unir débat", dont il faisait partie (environ 90 lettres). Ses cartes d'adhérent à la CGT ainsi que les documents relatifs au syndicat et au PCF, section Maison-Alfort, Val-de-Marne montrent l'engagement au niveau local de Marcel Hasfeld tout au long de sa vie.

Marcel Hasfeld était également très engagé contre la guerre au Vietnam. Ses archives contiennent de nombreuses correspondances datées de la fin des années 1960 avec les représentants de médias tels que France-Soir, Liberté ou Europe 1, auxquels il reprochait la faiblesse de leurs prises de position contre la guerre.

Enfin ces archives révèlent les méthodes de travail de Marcel Hasfled qui prenait beaucoup de notes de lecture, reproduisait des citations d’auteurs et critiquait l’actualité politique en s’adressant aux différents médias. De nombreux documents montrent également l’engagement de Marcel Hasfeld tout au long de sa vie dans diverses formes d’activités pédagogiques liées aux livres.

Le fonds rassemble des documents relatifs à l'activité politique de Marcel Livian, avocat, militant au Parti socialiste, particulièrement impliqué au sein des commissions de la S.F.I.O., en faveur du droit des immigrés en France après 1930.

Le fonds rassemble les documents relatifs aux activités militantes de Pierre Accard en tant que président de l’Union nationale des syndicats de cadres (UNSC) d’EDF-GDF. Ce fonds éclairera le lecteur sur le fonctionnement et les activités d’un syndicat au sein d’une grande entreprise publique. Il est constitué de correspondance, de dossiers de réunions (ordres du jour, comptes rendus, documents à l’appui des décisions), de notes manuscrites et dactylographiées, de dossiers d’affaires constitués par l’UNSC et de documentation (textes officiels, documentation interne à EDF-GDF). On y trouve également une collection importante de presse et de bulletins syndicaux de toute nature ainsi que quelques papiers personnels.

Le fonds s’articule autour de six ensembles.Le premier ensemble contient les papiers relatifs à l’organisation interne de l’UNSC (statuts, congrès et autres instances de l’UNSC), à ses relations avec la CGT FO et avec d’autres syndicats (CGT, CFTC…), ainsi qu’à la formation des militants et à la communication de l’UNSC, à destination des cadres notamment. Un dossier rassemblant des allocutions et articles de Pierre Accard éclaire les positions de ce dernier au cours des dernières années de sa présidence de l’UNSC.

Le deuxième ensemble décrit l’action de l’UNSC au sein l’entreprise d’Etat EDF-GDF. Le lecteur pourra y trouver des dossiers résultant des nombreux échanges entre l’UNSC et les différents services d’EDF-GDF (correspondance, documentation interne, règlements), ainsi que des papiers relatifs à la participation de l’UNSC aux diverses instances représentatives d’EDF-GDF (commission supérieure nationale du personnel, caisse centrale d’activités sociales) et à la défense des revendications du personnel. On notera la présence, parmi ces derniers, de dossiers de défense des intérêts de carrière comportant de nombreux dossiers nominatifs.

Le troisième ensemble résulte des activités de l’UNSC en tant que corps intermédiaire. On y trouvera notamment des papiers relatifs à l’élaboration des quatrième, cinquième et sixième plans quinquennaux et à la participation de l’UNSC aux activités de l’organisme consultatif « article 35 » sur l’enseignement technique supérieur.

Le quatrième ensemble réunit une série de dossiers de colloques et de congrès, organisés entre autres par la Confédération CGT-FO et par la Fédération nationale des Industries de l'Energie Electrique et du Gaz (FNIEEG), rassemblée par Pierre Accard.Le cinquième ensemble est constituée de la presse et d’une collection importante de bulletins syndicaux.Le sixième ensemble comprend quelques papiers personnels.

Les trois premières boîtes du fonds Delanoue renferment une documentation riche et diverse, laquelle concerne presque exclusivement l’activité communiste et syndicale durant la période de la Seconde Guerre mondiale et la Libération. Paul Delanoue a conservé de très nombreux tracts et journaux clandestins (L’Humanité notamment), ainsi que des instructions du PCF adressées aux FTPF ou aux FFI, des projets de résolution au CN. Les boîtes 4 à 7 rassemblent les documents relatifs à la rédaction (manuscrit) et à la publication de l’ouvrage Les Enseignants, ainsi que des notes pour des chapitres supplémentaires. Les boîtes 8 à 12 concernent la Fédération internationale syndicale de l’enseignement (FISE). Il s’agit ici à la fois de circulaires et de papiers internes de la FISE, mais également de discours, de brochures, de comptes rendus de nombreuses conférences, de correspondance. Les boîtes 13 à 17 concernent les archives de Paul Delanoue relatives à l’Afrique et au syndicalisme enseignant africain. L’accent a été mis sur le regroupement des dossiers par pays et par thèmes, permettant ainsi d’obtenir une meilleure lisibilité de la documentation. La boîte 18 concerne la Palestine et d’autres pays arabes, les boîtes 19 et 20 l’Amérique latine, dont un carton concerne plus particulièrement le Chili, avant et après 1973. Les boîtes 21 et 22 contiennent de la documentation sur l’éducation, l’enseignement et la pédagogie : coupures de presse, brochures, réflexions personnelle. La boîte 22 contient également des documents concernant les activités de la Fédération de l’Education Nationale-CGT. La boîte 23 complète cet ensemble avec des coupures de presse et brochures concernant le syndicalisme enseignant en France, d’une manière générale. Les boîtes 24 et 25 sont complémentaires et rassemblent des coupures de presse et des brochures sur l’histoire du communisme mais aussi des contributions de Paul Delanoue à cette dernière, notamment par le biais de notes de cours. La boîte 26 renferme des archives concernant les évènements de 1968, en France (nombreux tracts de diverses organisations) mais aussi en Tchécoslovaquie. La boîte 27 renferme des archives plus personnelles : la participation de Paul Delanoue à des congrès ou des conférences, mais aussi de la correspondance privée. Enfin, les boîtes 28 et 29 contiennent uniquement des publications et des brochures éditées par l’Union de la jeunesse républicaine de France dans les années 1950 et des exemplaires de la revue L’Ecole libératrice.